Jean Delsaux / HANTU

Né en 1951 à Hénin-Liétard

Vit et travaille à Paris et à Moutier-Rozeille (Creuse)

Jean Delsaux, "One step further", Vadso (Norvège), 2014, digital print. ©hantu/weber+delsaux
Jean Delsaux, « One step further », Vadso (Norvège), 2014, digital print. ©hantu/weber+delsaux

Artiste plasticien, Jean Delsaux développe tout d’abord un travail sur la perception de l’espace, en rupture avec la fabrication de l’image, s’intéressant au paysage, en particulier urbain, aux manières de l’habiter, de le traverser, d’en apprécier les failles et le vide. Il y installe des cadres qu’il appelle des dérailleurs visuels. Il revient à l’image via la vidéo et la photo en travaillant notamment sur les relations qu’entretien la vidéo avec l’espace hors-écran. Ses recherches sur la perception de l’espace et de la figuration, sur l’espace social et politique, l’impact des technologies sur la pensée esthétique, le conduisent à créer un atelier d’artistes ouvert aux technologies numériques de l’image, aux murs d’écrans, à la 3D …

Il va poursuivre un travail d’installations en rapport avec des musiciens, et inviter de nombreux artistes à résider plusieurs mois dans l’atelier Brouillard Précis.

Depuis 2006, il consacre son travail au sein du duo Hantu qu’il forme avec Pascale Weber à la « représentation » vidéo et photographique, affirmant que l’œuvre n’est pas un objet que l’on regarde, mais un espace par rapport auquel notre corps se situe.

« […] Souvent, les performances du duo[Hantu] se déploient au regard du spectateur comme de véritables apparitions. Le corps de Weber affleure de l’espace obscur d’une scène publique, de la végétation d’une forêt, du fil de l’eau et se manifeste au regard comme un glitch dans la vision, une présence étrange, un élément intrusif, qui néanmoins ne fait qu’un avec le paysage. Delsaux traduit à travers plusieurs dispositifs cette présence de façon à ce que le public puisse expérimenter une « proximité imperceptible autrement ». Si l’une se fait apparition, l’autre se fait donc médium, tandis que, en s’appuyant sur la nature vivante et sur les esprits qui l’habitent, leur pratique est dite par les artistes eux-mêmes néo-animiste (c’est-à-dire traversée par une spiritualité qui n’a rien de solennel, mais se tresse avec la trivialité d’un geste quotidien, brouhaha parfois de la vie). »

(Valentina Gioia-Levy « Un défi à la disparition », dans Les nouvelles formes de présence dans la performance, Presses des Beaux-Arts de Saint-Petersbourg, 2017)

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